Ne dirait-on pas les ruines d'un temple? |
* * *
Depuis un certain temps et tout comme les sagittaires que nous sommes, nous rêvions de belles aventures, de routes à découvrir, de paysages à nous surprendre, de nouvelles choses à vivre et autant d’histoires à raconter.
Une route de l'Utah, peu avant Brice Canyon |
Gonflés à bloc pour satisfaire nos moindres désirs. Nos cartes et itinéraires sont à portée de main et notre caravane de trois VR Québécois est en marche, à la découverte et à la conquête de l’ouest.
En parcourant ces vastes étendues américaines, ces plaines entourées de montagnes de roches, on a qu’à se fermer les yeux et nos souvenirs d’enfance refont surface. Apparaissent tout doucement les Roy Rogers, Apolon Cassiday, Fury (le roi des étalons sauvages), RinTintin et surtout Géronimo, qui du haut d’une falaise, nous surveillent avec ses fidèles le visage peint aux couleurs du combat.
Aujourd’hui, les sentiers et passages difficiles de canyons ont été remplacés par de magnifiques routes, les diligences et wagon wheels ont été transformés en VR et les voyageurs n’ont presque plus de poussière entre les dents.
Aujourd’hui, que du plaisir et des moments privilégiés à partager. Tellement que l’on voudrait que tout ceux qu’on aime soient avec nous. Comme le disent si bien les américains : stay tune
Guy
* * *
Notre description des canyons ne peut s’arrêter là et nous devons absolument vous présenter quatre sites exceptionnels que nous venons de visiter et qui, chacun à sa façon, nous ont littéralement ébahis. Ces sites sont tellement différents!
D’abord, parlons de Bryce Canyon, en Utah, une véritable perle qui nous donne l’impression très forte d’être dans un autre monde. Voyez cette vallée immense où pointent des rochers rougeâtres de toutes formes. Une excursion dans cet environnement constitue quasiment une expédition lunaire.
Il ne faut toutefois pas craindre les hauteurs et comme nous sommes à plus de 2 450 mètres d’altitude, l’effort est important car la dénivellation est abrupte et les sentiers en lacets.
Notre deuxième coup de cœur est pour Page en Arizona, petite ville située sur la rive du lac Powell, juste à côté des canyons de Glen et de « Antelope ». En fait, Il s’agit d’un lac artificiel, créé en 1963 par la construction d’un imposant barrage sur le fleuve Colorado. Deux objectifs étaient visés, soit la production d’électricité mais surtout la constitution d’une réserve d’eau potable dans cette région désertique.
Quand au canyon d’Antelope, les indiens Navajos nous ont amené en jeep jusqu’à une partie non immergée, où ils nous ont fait visiter des grottes impressionnantes, dont la toiture percée laisse entrevoir le soleil. Un coup d’œil magique, mais attention, il vaut mieux être ailleurs lorsque l'eau envahit l'endroit, à grande vitesse.
Un troisième site qui mérite une mention exceptionnelle est le Parc national de Mesa Verde, au Colorado. Situé à plus de 2 200 mètres d’altitude, il vise à préserver les vestiges de constructions médiévales uniques, très bien conservées. Il s’agit de villages encastrés dans la montagne, construits par les indiens de la tribu « Puebloans » (j’ignore l’appellation française), qui ont habité la région durant environ 700 ans, soit jusqu’à la fin des années 1200, alors que les changements climatiques les ont amenés à migrer vers l’Arizona et le Mexique, où vivent leurs descendants.
Vivant de l’agriculture, ces gens avaient trouvé le moyen de construire à flanc de montagne des villages invisibles du sommet ou de la base, où ils se rendaient par des échelles, tunnels et passages secrets, créant ainsi des emplacements très sécuritaires.
Cliff Palace, le site plus important, est construit dans une alcôve de 18 m de hauteur. Mesurant 88 m de long, il comprend quelque 150 pièces qui devaient abriter entre 100 et 120 personnes. Il émane de ces lieux une étrange impression de spiritualité, en osmose avec l’histoire.
Cliff Palace, le site plus important, est construit dans une alcôve de 18 m de hauteur. Mesurant 88 m de long, il comprend quelque 150 pièces qui devaient abriter entre 100 et 120 personnes. Il émane de ces lieux une étrange impression de spiritualité, en osmose avec l’histoire.
Voir au loin |
Chaque jour et partout durant notre voyage, nous rencontrons des français, souvent en grand nombre. Un guide rencontré par Guy lui a dit que selon son évaluation, il y aurait présentement 8000 français dans la région. Assez impressionnant… doit-on en conclure que la crise de l’Euro et celle des pensions ne sont pas si terribles?
Ajoutons toutefois en terminant que nous ne reculons devant aucun effort pour vous présenter les meilleurs points de vue du voyage…. Et nous n’hésitons même pas à nous salir pour y arriver,pour percer tous les secrets, mais toujours dans le respect des règles de la circulation.
Le dernier lieu dont nous voulons vous parler est le Grand Canyon… voyez le texte d’Yves ci-dessous, qui raconte notre expérience.
Regarder partout... au risque de se salir le postérieur |
Respecter les règlements |
Le dernier lieu dont nous voulons vous parler est le Grand Canyon… voyez le texte d’Yves ci-dessous, qui raconte notre expérience.
À bientôt! Nous partons maintenant pour Las Vegas, ce qui marque la fin de la première tranche du voyage.
Michel
* * *
Le 10 mai 2012, GRAND CANYON
Il est 8h30, le ciel est d’un bleu Arizona (nous y sommes), il fait 58 degrés F. 5 des 6 membres sont à terminer les préparatifs pour l’expédition de la journée : Bright Angel trail. Cette piste permet d’atteindre le Colorado situé à 1,6 km plus bas calculé sur une ligne droite verticale. La sinuosité du parcours le rallonge tellement qu’il faut entre 4h00 et 6h00 pour effectuer la descente complète. Notre objectif : descendre pendant environ 2h00 puis remonter. Une ballade d’environ 5h00 au total.
Guy, notre sixième membre constatant qu’il n’y a pas de chicken bar sur les couloirs restera sur le plancher des chevreuils, vertige oblige. Ce fut pour lui et pour nous, une excellente décision.
Le Colorado coule au bas |
Guy, notre sixième membre constatant qu’il n’y a pas de chicken bar sur les couloirs restera sur le plancher des chevreuils, vertige oblige. Ce fut pour lui et pour nous, une excellente décision.
Bottines de marche ou espadrilles, plusieurs pelures de vêtements faciles à enlever, de l’eau, un léger lunch pour la route, bâton de marche, appareil-photos, Camel-back, sac à dos, nous sommes prêts pour toute éventualité.
Le shuttle-bus nous amène au début de la piste et après quelques bonnes respirations, la descente débute.
Nous sommes directement sur le bord du précipice (1,6 km en ligne, ce qui donne le temps de réciter son acte de contrition en cas de chute pour une remontée directe au ciel) et là le sentier est étroit, sans garde-fou, mais nous sommes devant un décor tellement grandiose avec l’impression d’être devant une toile à deux dimensions plutôt que devant ce paysage grandeur nature. 200 à 300 m puis un virage en épingle à 180 degrés et ça recommence toujours sans garde-fou. Les rencontres des autres marcheurs se font délicatement : tu passes sur le bord du précipice ou c’est moi, accompagné du ALLÔ.
Nous sommes directement sur le bord du précipice (1,6 km en ligne, ce qui donne le temps de réciter son acte de contrition en cas de chute pour une remontée directe au ciel) et là le sentier est étroit, sans garde-fou, mais nous sommes devant un décor tellement grandiose avec l’impression d’être devant une toile à deux dimensions plutôt que devant ce paysage grandeur nature. 200 à 300 m puis un virage en épingle à 180 degrés et ça recommence toujours sans garde-fou. Les rencontres des autres marcheurs se font délicatement : tu passes sur le bord du précipice ou c’est moi, accompagné du ALLÔ.
Et là surprise, un convoi de mules attachées les unes aux autres qui remontent lentement sur ce si étroit sentier. La consigne est clair : les mules ont la priorité, nous devons nous tasser le long de la paroi et ne pas bouger. Leurs sacoches bien remplies nous frôlent mais tout passe délicatement. Sur la première mule il y a un cavalier et les suivantes (une dizaine) sont attachées les unes aux autres; sur la dernière un autre cavalier. Elles ont pour mission de descendre au lodge d’en bas des victuailles et de remonter les déchets.
Les clics et déclics de photos se font entendre, les oiseaux et les criquets aussi puis un rire, un soupir, une respiration rapide, nous ne sommes pas seuls sur ce sentier! On y parle toutes les langues, seuls les BYE nous réunissent.
Au bout de 2h00 de descente nous décidons de revenir, c’est-à-dire de remonter… il fait alors environ 80 degrés F, le temps est sec ( maximum 25% d’humidité) et nous constatons que la remontée est plus facile que prévue. Nous survolons les derniers mêtres, mission accomplie!
Il ne reste qu’une chose à accomplir après avoir nettoyé nos bottes ou peut-être avant : prendre une bonne bière ou deux ou trois le sourire sur les lèvres de tous. Une douche aussi! Ce fut une belle journée, ce soir on soupe au restaurant.
Yves
Quel beau périple vous faites et aussi de superbes photos. On prend des notes car ça sera probablement notre tour l'année prochaine (à moto bien sur). On vous suit avec beaucoup d'intérêt.
RépondreSupprimerLili et Gilles
C'est un plaisir si nous pouvons alimenter vos réflexions et votre planification
Supprimer